tag:blogger.com,1999:blog-8950138820005740602.post5899520824012645812..comments2024-01-20T21:40:08.698+01:00Comments on Chroniques ardoriennes: Le chêne et le véganMeneldil Palantír Talmayarhttp://www.blogger.com/profile/04259902451309677393noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-8950138820005740602.post-22309231344257864622013-05-29T15:42:41.726+02:002013-05-29T15:42:41.726+02:00Désolé, Raphaël, je reviens très tard sur ton comm...Désolé, Raphaël, je reviens très tard sur ton commentaire.<br /><br />Effectivement, j'ai plusieurs fois envisagé cet argument "quantitatif". Il s'applique très bien, comme tu le remarques, au rapport entre plantes et animaux : ainsi, si tu veux des chiffres, il faut grosso modo 4 calories végétales pour produire une calorie de porc, et 11 calories végétales pour en produire une de bœuf ou de mouton.<br /><br />Mais l'argument s'applique aussi à l'intérieur même du règne animal : si je mange un plat de moules, je tue quelques dizaines d'individus, alors que si je mange un steak de bœuf, l'animal qu'on a tué fait de très nombreux repas. A partir de là, il serait plus moral de ne manger que de très gros animaux : du bœuf, d'accord, mais pourquoi pas de l'éléphant, du rhinocéros ou de la baleine ? Et paf, nous voilà retombés dans d'autres questions éthiques, car au-delà de la valeur de la vie individuelle, vient se mêler la question de la valeur de la survie d'une espèce : il semble plus moral de préserver l'espèce des baleines bleues, par exemple, même si ça implique de tuer beaucoup plus d'individus végétaux ou animaux d'espèces non menacées en compensation.<br /><br />Je pense que tu vois où je veux en venir : l'argument quantitatif ne pourrait, pour être appliqué concrètement, que reposer sur des calculs extrêmement complexes qui feraient entrer en ligne de compte le nombre de repas (donc in fine de calories) que fournit un être vivant, la quantité d'êtres vivants qu'il a fallu élever puis tuer pour le nourrir, la rareté de l'espèce etc. Je crains que ces calculs, concrètement, soient en fait trop complexes pour être faisables.<br /><br />D'autant que même cela ne règlerait pas tout. Ainsi, la vache, pour arriver au stade où nous allons la manger, va effectivement tuer des plantes pour se nourrir. Écologiquement, l'argument est parfaitement recevable : ces plantes, on aurait peut-être mieux fait de les manger nous-mêmes. C'est pourquoi je pense qu'il faut en effet réduire notre consommation de viande. Mais du point de vue de la valeur individuelle intrinsèque des êtres vivants, c'est plus complexe : les plantes que la vache a mangées, est-ce nous qui les avons sacrifiées, ou est-ce seulement la vache qui n'a fait que vivre sa vie de vache et respecter son régime alimentaire de vache ? Si on prend la première réponse, on peut se dire que pour manger le steak, on a aussi tué toutes les plantes que la vache a tuées ; mais si on prend la seconde, la mort de ces plantes est de l'unique responsabilité de la vache, qui n'a fait que persévérer dans son être.Meneldil Palantír Talmayarhttps://www.blogger.com/profile/04259902451309677393noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8950138820005740602.post-66750878927022769442013-05-15T21:11:03.799+02:002013-05-15T21:11:03.799+02:00D'abord, sache que je t'en veux de dire to...D'abord, sache que je t'en veux de dire tout haut ce que j'aurais bien aimé penser tout bas. <br />il reste néanmoins un point qu'elle aborde , même si j ai du mal à trouver des statistiques <a href="http://terresacree.org/mediter.htm" title="oui ça craint comme site" rel="nofollow">fiables</a> à ce sujet, selon lequel il faudrait dans les 10 Kg de vegetal pour produire un kilo de viande, l'apport nutritionnel étant loin d'équilibrer cet écart. Considérant toutes les formes de vie sur un pied d'égalité, est-ce que l'argument quantitatif (butter un 5 poireaux plutot que 50 pour un repas) ne prendrait pas alors le pas sur la vision qualitative ?Anonymoushttps://www.blogger.com/profile/02244253879734528673noreply@blogger.com